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Les aides à l’embauche

Mis à jour le 25/04/25

Être en Affection de Longue Durée (ALD) peut impliquer un handicap invisible qui impacte la vie professionnelle. Si vous avez la capacité de travailler, vous pouvez bénéficier d’aides à l’embauche et au maintien d’une activité professionnelle en tant que travailleur handicapé. Des aides existent également en cas de risque de désinsertion professionnelle ou d’une éventuelle inaptitude à votre poste.

La convention de rééducation professionnelle en entreprise (CRPE)

À la suite d’un arrêt de travail, si votre médecin du travail vous déclare inapte à votre poste ou en risque d’inaptitude lors d’une visite de pré-reprise, vous pouvez envisager une formation pour exercer un nouveau métier ou réintégrer votre poste.

La Convention de Rééducation Professionnelle en Entreprise (CRPE), mise en place après l’arrêt de travail, est un dispositif de formation permettant de faciliter votre retour à l’emploi, que ce soit dans votre entreprise d’origine ou une autre. Il permet de bénéficier d’un accompagnement spécifique pour se réadapter à un ancien emploi ou acquérir de nouvelles compétences et accéder à un nouvel emploi.

Qu’est-ce que la convention de rééducation professionnelle en entreprise (CRPE) ?

La convention de rééducation professionnelle en entreprise (CRPE) est un outil de l’assurance maladie. Cet outil s’adresse aux personnes qui ne peuvent pas, ou risquent de ne pas pouvoir, reprendre leur emploi après un arrêt de travail. La CRPE leur permet de :

  • Se réhabituer à leur poste dans leur entreprise d’origine ;
  • Apprendre une nouvelle profession dans leur entreprise d’origine ;
  • Ou apprendre une nouvelle profession dans une autre entreprise.

La CRPE vous permet de bénéficier de formations adaptées à chaque situation :

  • Des formations tutorées dans le cadre d’un accompagnement par un tuteur au sein de l’entreprise ;
  • Des formations proposées par des organismes extérieurs, si besoin.

À la fin de la CRPE :

  • Soit vous réintégrez votre entreprise d’origine sur votre poste ou sur un poste équivalent ;
  • Soit vous êtes recruté par l’entreprise d’accueil.

La CRPE est limitée dans le temps avec une durée maximale de 18 mois. Elle est conclue entre votre employeur, la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) ou la caisse générale de sécurité sociale (CGSS) selon le cas, et vous-même.

Quels sont les avantages de la CRPE ?

  • Un financement, proposé par la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) ou la Caisse générale de sécurité sociale (CGSS) selon le cas, qui verse, sous forme d’indemnités journalières, une partie de votre rémunération pendant toute la durée de la convention ;
  • Votre contrat d’origine n’est ni suspendu ni rompu pendant la durée de la CRPE. Lorsque vous réalisez la CRPE dans une autre entreprise, les modalités du prêt de main d’œuvre à but non lucratif s’appliquent. Vous pouvez bénéficier de l’appui :
    • De l’assistant de service social de l’assurance maladie qui met en œuvre, avec votre accord, une intervention sociale individuelle ou collective afin de vous aider à évaluer votre situation ;
    • De la cellule PDP au sein du service de prévention et de santé au travail qui vous suit ;
    • De votre CPAM ou CGSS qui vérifie vos droits et vous verse les indemnités journalières ;
    • D’associations spécialisées, comme l’association Comète France ou Cap emploi.

Quel est le cadre de la convention ?

La CRPE est une convention signée par l’employeur, la CPAM ou la CGSS selon le cas, et vous, pour une durée maximum de 18 mois.

Cette convention vous permet de bénéficier d’une formation pratique tutorée et individualisée en entreprise, pouvant être complétée de cours théoriques.

Elle est conclue de gré à gré entre l’employeur, le salarié et l’Assurance Maladie.

Elle est transmise pour information à la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS).

Qui peut en bénéficier ?

Les salariés suivants sont éligibles :

  • Les salariés qui ne peuvent pas reprendre leur poste de travail car ils ont été déclarés inaptes par le médecin du travail ;
  • Les salariés considérés en risque d’inaptitude dans le cadre de la visite de pré-reprise par le médecin du travail.

À noter : la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé et l’avis de la CDAPH ne sont plus obligatoires pour bénéficier de la CRPE.

Qui finance la CRPE ?

En tant que salarié, vous êtes rémunéré pendant toute la durée de la convention. Votre rémunération ne peut être inférieure à celle que vous perceviez avant l’arrêt de travail précédant la mise en place de la CRPE.

Le salaire est pris en charge par l’Assurance Maladie, sous la forme d’indemnités journalières, et par votre employeur. Le partage de la prise en charge entre l’assurance maladie et l’employeur est négocié dans le cadre de la signature de la convention.

Par où commencer ?

C’est le salarié qui dépose une demande de convention de rééducation professionnelle auprès de sa Caisse primaire d’assurance maladie ou de sa CGSS (ou de sa caisse de Mutualité sociale agricole (MSA) s’il relève du régime agricole). Toutefois, l’initiative de la CRPE peut aussi venir de l’assurance maladie, du médecin du travail ou d’organismes spécialisés dans le maintien en emploi des personnes handicapés tels que Cap emploi.

Si vous êtes intéressé par la CRPE, vous pouvez commencer par contacter et en parler à votre médecin du travail.

Qui peut m’aider ?

  • Le médecin du travail ;
  • La Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) ;
  • La mutualité sociale agricole.

À noter : la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé et l’avis de la CDAPH ne sont plus obligatoires pour bénéficier de la CRPE.

La reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH)

La reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) est le principal dispositif permettant de bénéficier des mesures d’insertion professionnelle spécifiques aux personnes en situation de handicap. Elle est délivrée pour une durée de 1 à 10 ans et, dans certains cas, sans limitation de durée. Les conséquences de votre affection de longue durée, même invisibles, peuvent vous permettre d’obtenir cette reconnaissance auprès de la MDPH.

  • Si vous avez un emploi en entreprise, dans la fonction publique ou travailleur indépendant, la RQTH vous fait bénéficier d’aménagements des conditions ou du poste de travail. 
  • Si vous risquez d’être licencié pour inaptitude, l’appui d’un organisme de placement spécialisé vous fait bénéficier d’un maintien dans l’emploi ou d’un reclassement.
  • Si vous êtes en recherche d’emploi, la RQTH vous fait bénéficier d’accès prioritaire aux formations et à des dispositifs spécifiques d’insertion vers l’emploi : stages de réadaptation ou contrat ou stage de rééducation professionnelle, contrats d’apprentissage, etc.

Sachez qu’avec le statut de travailleur handicapé : RQTH, vous et votre employeur pouvez prétendre à une aide pour l’embauche ou le maintien dans l’emploi. En effet, il existe plusieurs incitations à l’embauche des travailleurs handicapés, dont l’objectif est de faciliter leur accès à l’emploi.

Les aides pour l’embauche de travailleurs handicapés sont multiples : voir fiche RQTH.

Votre conseiller Cap Emploi est votre interlocuteur privilégié pour déterminer les aides qui peuvent vous être proposées.

L’aide à l’insertion professionnelle (AIP) L’aide à l’accueil, à l’intégration et à l’évolution professionnelle des personnes handicapées (AAIEPPH)

L’aide à l’accueil, à l’intégration et à l’évolution professionnelle des personnes handicapées (AAIEPPH) a pour objectif de permettre à votre employeur :

  • De financer les solutions pour sécuriser la prise de fonction d’un collaborateur en situation de handicap : accompagnement individualisé (tutorat, coaching, temps d’encadrement dédié), sensibilisation au handicap des autres salariés… ;
  • D’accompagner son évolution professionnelle et ou sa mobilité professionnelle ;
  • De faciliter son accueil et son intégration.

Qui peut en bénéficier ?

Tout employeur d’une personne en situation de handicap en CDI ou CDD de six mois et plus et dont la durée de travail est au moins égale à 24 heures peut bénéficier de cette aide.

Quel est le montant de l’aide ? 

Le montant maximum de l’aide est de 3150€

Comment en bénéficier ?

L’aide est prescrite par le conseiller France Travail (anciennement Pôle emploi), Cap emploiMission localeComète ou par l’Agefiph.

C’est le conseiller qui fait la demande pour la personne en situation de handicap, en ligne sur le site internet de l’Agefiph.

A savoir :

L’aide est :

  • Cumulable avec les autres aides de l’Agefiph et les aides à l’emploi et à l’insertion professionnelle délivrées par l’État ou les Régions ;
  • Renouvelable en fonction du besoin, pour un même salarié dans une même entreprise en           cas d’évolution ou de mobilité professionnelle (prise d’un nouveau poste).

Les aides au contrat de professionnalisation et d’apprentissage

Une subvention peut être obtenue lors de la signature d’un contrat de professionnalisation ou d’apprentissage avec un travailleur en situation de handicap.

L’aide est accordée pour la signature d’un contrat de professionnalisation/ d’apprentissage afin de soutenir l’effort de l’employeur recrutant une personne en situation de handicap en alternance.

Cette aide concerne tout employeur d’une personne en situation de handicap dès lors que le contrat d’apprentissage/ de professionnalisation est d’une durée minimum de 6 mois et que la durée hebdomadaire de travail est au moins égale à 24 heures. (Si la durée est inférieure à 24 heures en raison d’une dérogation légale ou conventionnelle, la durée minimum est fixée à 10 heures minimales hebdomadaires).

Le montant maximum de l’aide est de 3 000 € (montant défini du 1er août 2024 au 31 décembre 2024). Son montant est proratisé en fonction de la durée du contrat de travail et à compter du 6ème mois. Le montant est fonction de la durée du contrat : il est proratisé au nombre de mois et à compter du 6ème mois.

L’aide est :

  • Cumulable avec les aides délivrées par France Travail, les Missions locales et les autres aides de l’Agefiph.
  • Peut etre prolongée en cas de redoublement ou mention complémentaire (avenant au contrat)
  • Renouvelable en cas de préparation à une qualification au niveau supérieur 

 

L’emploi accompagné

L’emploi accompagné est un dispositif visant à favoriser l’accès et le maintien dans l’emploi des personnes en situation de handicap. Il repose sur un accompagnement à la fois du salarié et de l’employeur pour garantir une intégration durable en milieu ordinaire de travail

Pour cela, il comporte, au bénéfice du travailleur handicapé :

  • Un accompagnement médico-social ;
  • Et un soutien à l’insertion professionnelle.

L’employeur est également concerné :

Afin d’être pleinement efficace, le dispositif comporte également un accompagnement de l’employeur, public ou privé. Celui-ci pourra, par exemple, faire appel au « référent emploi accompagné » de la personne en situation de handicap pour prévenir ou encore pour remédier aux difficultés rencontrées dans l’exercice des missions confiées au travailleur handicapé ou pour évaluer et adapter le poste et l’environnement de travail. Le « référent emploi accompagné » est désigné par l’organisme gestionnaire du dispositif.

Le dispositif d’emploi accompagné peut être sollicité tout au long du parcours professionnel par le travailleur handicapé et, lorsque celui-ci occupe un emploi, par l’employeur

Cet accompagnement d’emploi accompagné présente 3 grandes évolutions par rapport aux dispositifs déjà existants :

  • Il bénéficie à la personne en situation de handicap tout au long de son parcours professionnel, au moment de sa recherche d’emploi mais également lorsqu’elle est en poste ;
  • Il bénéficie à la fois à la personne en situation de handicap et à son employeur, lorsqu’elle est en poste ;
  • Il associe les acteurs du médico-social et les acteurs de l’emploi, que ce soit au niveau de la mise en œuvre du dispositif (l’organisme gestionnaire doit signer une convention unique avec un organisme médico-social ou un opérateur du service public de l’emploi) ou de son pilotage (dispositif piloté par l’État, en lien étroit avec l’Agefiph, le FIPHFP et France Travail).

L’aide aux déplacements en compensation du handicape

L’aide a pour objectif de favoriser l’accès, le maintien à l’emploi, ou l’exercice d’une activité indépendante pour une personne handicapée ayant des difficultés à se déplacer. Toute personne handicapée engagée dans un parcours professionnel ou un parcours vers l’emploi peut y prétendre.

L’aide est accordée pour prendre en charge les surcoûts pour les déplacements en lien avec le handicap et compte tenu :

  • De besoins liés à un problème durable de mobilité ;
  • De besoins temporaires liés à un contexte médical et au regard du contexte sanitaire.

Le financement attribué au titre des besoins liés à un problème durable de mobilité peut porter sur : des équipements adaptés à installer sur un véhicule individuel, aménagement de véhicule d’un tiers
accompagnant, taxi, transport adapté.

Le financement attribué au titre des besoins temporaires liés à un contexte médical est destiné à prendre en charge des moyens de déplacement type taxi, VTC voir des indemnités kilométriques pour un aidant (sur la base du barème fiscal classique).

Elle ne peut pas être utilisée pour l’achat de moyens de déplacement personnels (véhicule, vélo, scooter).

L’aide est :

  • Cumulable avec les aides de droit commun et les autres aides de l’Agefiph
  • Renouvelable pour les transports adaptés, les transports par taxis, les transports par voiture de transport avec chauffeur (VTC), selon la situation de la personne (la situation doit être considérée comme susceptible de compromettre son parcours vers l’emploi ou son maintien dans l’emploi.
  • Pour les équipements adaptés à installer sur un véhicule individuel, l’aide est renouvelable dans un délai de 5 ans ou en cas de changement de véhicule rendu obligatoire par la destruction ou la vétusté du précédent.

En ce qui concerne la procédure d’obtention :

La demande de financement est faite par la personne handicapée. Elle est à adresser à l’Agefiph, en ligne sur le site internet de l’Agefiph ou par courrier, à la Délégation régionale Agefiph la plus proche de votre domicile.
Nous vous conseillons de vous rapprocher de votre conseil France Travail (anciennement Pôle emploi), Cap emploi, Mission locale ou d’un conseil en évolution professionnelle qui pourra vous accompagner dans vos démarches.

L’aide humaine en compensation du handicap

L’aide humaine en compensation du handicap permet de financer l’intervention d’une personne pour réaliser un geste professionnel que la personne en situation de handicap n’est pas en capacité d’accomplir.

L’aide a pour objectif de l’aide de compenser le handicap grâce à des moyens humains afin de favoriser l’autonomie d’une personne handicapée dans son parcours professionnel ou vers l’emploi.

Quel est le montant de l’aide ?

Son montant maximum est de 4 200 €.

Qui peut en bénéficier ?

Toute personne en situation de handicap engagée dans un parcours professionnel ou un parcours vers l’emploi.

A savoir :

  • .
    L’intervention de l’Agefiph vient en complément des interventions légales ou réglementaires auxquelles peut prétendre la personne en situation de handicap.
  • L’aide est accordée sur la base d’un exposé établissant le lien entre le besoin en compensation du handicap et le contexte professionnel.
  • La demande d’aide est faite par la personne handicapée. Un formulaire de demande d’intervention Agefiph (l’Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées) est à adresser à la délégation régionale dont dépend la personne. Vous devez adresser une demande en ligne ou à votre délégation régionale Agefiph.
  • L’aide est cumulable avec les aides délivrées par France Travail et les autres aides de l’Agefiph.
  • Laide peut être renouvelée, l’opportunité du renouvellement est appréciée selon la situation de la personne (la situation doit être considérée comme susceptible de compromettre son parcours vers l’emploi).

L’aide au parcours vers l’emploi des personnes en situation de handicap  

Cette aide a pour objectif de soutenir une personne handicapée dans son parcours vers l’emploi, en effet elle permet d’obtenir un coup de pouce pour financer une partie des frais que vous engagez dans le cadre de votre parcours vers l’emploi : déplacement, hébergement, matériel de formation… Elle est prescrite par votre conseiller France Travail,, Cap emploi ou mission locale ou par un prestataire retenu dans le cadre du marché Inclu’pro.

Qui peut en bénéficier ?

Toute personne handicapée, en situation de précarité, engagée dans une démarche d’insertion professionnelle quel que soit son statut : demandeur d’emploi, alternant, salarié de droit privé, salarié nouvellement embauché, stagiaire de la formation professionnelle, sortant d’un centre de rééducation professionnelle.

Attribution et montant :

L’aide est prescrite par le conseiller France Travail, Cap emploi ou mission locale, concernant le montant de l’aide, il apprécié au cas par cas, est fonction des frais réels engagés.

A savoir :

  • L’intervention de l’Agefiph est déterminée à la suite d’un diagnostic qui identifie les besoins individuels à couvrir.
  • Cette aide est cumulable avec les aides de droit commun et les autres aides de l’Agefiph.
  • L’aide peut être renouvelée à chaque étape de parcours.
  • La personne bénéficiaire doit être inscrite dans une démarche active d’insertion professionnelle et être en difficulté du point de vue de sa situation financière.
  • Les personnes entrant en formation ou nouvellement embauchées sont susceptibles de bénéficier de l’aide au cours du premier mois.
  • Les dépenses (non compensatoires) sont liées à un projet clairement identifié d’insertion (en milieu ordinaire) et validé par le prescripteur.

L’aide liée à la reconnaissance de la lourdeur handicap (RLH)

L’aide a pour objectif de compenser financièrement les charges significatives supportées par une entreprise du fait des conséquences du handicap d’une personne sur la tenue de son poste après mise en place de l’aménagement optimal de la situation de travail.

Qui peut en bénéficier ?

Tout employeur ou travailleur non-salarié bénéficiant pour son salarié ou pour lui-même d’un justificatif de bénéficiaire de l’obligation d’emploi au titre de l’article L. 5212-13 du Code du travail d’une durée de validité d’au moins 6 mois à compter du jour du dépôt de la demande.

Comment en bénéficier ?

L’employeur ou le travailleur non salarié doit constituer une demande de Reconnaissance de la Lourdeur du Handicap au moyen d’un formulaire spécifique.
Cette demande doit présenter l’aménagement optimal mis en place et objectiver le montant des charges supportées par l’entreprise. Dès lors que le montant des charges retenues par l’Agefiph atteint 20 % d’un SMIC annuel, une décision administrative de RLH peut être accordée.

La demande doit être déposée :

  • Par voie postale en recommandé avec accusé de réception auprès de la délégation Agefiph dont dépend l’établissement employeur du salarié concerné ou du lieu d’exercice de l’activité pour un travailleur non salarié,
  • Ou en ligne sur le site de l’Agefiph

Quel est le montant de l’aide ?

Le montant de l’aide est indexé sur le Smic horaire en vigueur pour la période déclarée. L’aide est versée trimestriellement sur déclaration des heures de travail réalisées.

Le montant annuel de l’aide, pour un temps plein, est de :

  • 550 fois le SMIC horaire pour une décision à taux normal;
  • 1095 fois le SMIC horaire pour une décision à taux majoré

Dans quelle situation bénéficier de l’aide ?

Aide forfaitaire à taux normal ou majoré en fonction des droits RLH accordés. Le montant de l’aide est versé au prorata du temps de travail réellement accompli chaque mois. Les droits sont ouverts à compter de la date de réception du formulaire de demande de reconnaissance de la lourdeur du handicap (RLH) pour une durée de 3 ans sauf cas particuliers (ex. : CDD : jusqu’à la fin du CDD, bénéficiaire âgé de plus de 50 ans : jusqu’à la fin de l’activité professionnelle…).

A savoir :

  • L’aide est renouvelable 
  • L’aide ne peut se cumuler pour un même poste avec les aides spécifiques aux entreprises adaptées versées par l’Etat ou avec des aides portant sur le même objet (exemple : une demande d’aide au tutorat ne sera pas recevable si du tutorat a été valorisé dans la demande de RLH).

 

L’aide à l’exercice d’une activité non salariée

En plus des aides accessibles à tout créateur d’entreprise, le travailleur handicapé qui fait le choix d’exercer une activité professionnelle non salariée (artisans, professions libérales…) peut bénéficier d’une aide spécifique lorsque, du fait de son handicap, sa productivité se trouve notoirement diminuée. Le montant annuel de l’aide financière est compris entre 450 et 900 fois le SMIC horaire, majoré d’un taux forfaitaire de 21,5 % au titre des cotisations fiscales et sociales.

Qui peut percevoir l’aide à l’exercice d’une activité non salariée ?

Pour pouvoir bénéficier de cette aide, il faut :

Comment bénéficier de l’aide à l’exercice d’une activité non salariée ?

La personne en situation de handicap doit faire une demande de reconnaissance de la lourdeur du handicap (sous pli recommandé avec accusé de réception) auprès de la délégation régionale de l’Agefiph de la région où elle exerce – ou exercera – son activité professionnelle. Cette demande s’effectue au moyen d’un formulaire disponible sur le site de l’Agefiph ou auprès des délégations régionales de cette association.

Un certain nombre de pièces justificatives doivent être produites à l’appui de la demande. Si nécessaire, un avis d’expert, missionné par l’Agefiph, sera sollicité pour éclairer et étayer les éléments présents au dossier.

La demande de reconnaissance de la lourdeur du handicap peut être faite avec l’aide d’un conseiller de Cap emploi.

Ce n’est qu’une fois que l’Agefiph a accordé la reconnaissance de la lourdeur du handicap que l’aide financière peut être attribuée.

L’aide est attribuée chaque année dès lors que les conditions sont réunies, sachant que la décision de reconnaissance de la lourdeur du handicap fait l’objet d’un réexamen tous les trois ans. Toutefois, pour les personnes présentant un taux d’invalidité ou d’incapacité permanente égal ou supérieur à 80 %, la première décision de reconnaissance du handicap est accordée pour une durée d’un an.

Le bénéficiaire de l’obligation d’emploi qui change d’activité non salariée, ou dont le handicap évolue, doit présenter une demande de révision de la décision de reconnaissance de la lourdeur du handicap.

Quel est le montant de l’aide à l’exercice d’une activité non salariée ?

Le montant annuel de l’aide est fixé, par poste de travail occupé à temps plein, à 450 fois le taux horaire du SMIC (lien vers la fiche « Le SMIC »), majoré d’un taux forfaitaire de 21,5 % au titre des cotisations fiscales et sociales (soit 5 254,27 au 1er janvier 2015). Un taux majoré égal à 900 fois le taux horaire du SMIC, augmenté également d’un taux forfaitaire de 21,5 % de cotisations fiscales et sociales (soit 10 508,54 € au 1er janvier 2015), s’applique lorsque le surcoût induit par le handicap est au moins égal à 50 % du SMIC multiplié par le nombre d’heures correspondant à la durée légale du travail (soit 35 heures par semaine).

L’aide à l’emploi accordée au bénéficiaire non salarié est calculée au prorata du temps de travail effectué par rapport à la durée légale du travail (35 heures par semaine).

L’aide est versée trimestriellement par l’Agefiph.

 

Les contrats aidés

Un contrat aidé permet à l’employeur de bénéficier d’aides pour diminuer le coût de l’embauche et/ou de formation (par exemple : aide de l’État notamment pour une entreprise adaptée employant au moins 55 % de travailleurs handicapés, exonération de cotisations patronales, aides à la formation).

Ce type de contrat est en général réservé à des personnes qui ont des difficultés pour accéder à l’emploi. Par exemple : personne percevant le revenu de solidarité active (RSA), jeune, sénior, personne en situation de handicap, demandeur d’emploi de longue ou de très longue durée, personne percevant l’allocation de solidarité spécifique (ASS), personne de plus de 50 ans sans emploi.

Pour aller plus loin : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F542

La loi pour le plein emploi du 18 décembre 2023 : de nouveaux droits pour les travailleurs handicapés

Adoptée le 18 décembre 2023, la loi pour le plein emploi vise à renforcer l’accès au travail des personnes en situation de handicap en favorisant leur inclusion et en améliorant leurs droits.

1. Un droit universel au travail en milieu ordinaire

Depuis le 1er janvier 2024, toute personne handicapée est présumée apte à travailler en entreprise classique. Un accompagnement spécifique est assuré par France Travail et Cap emploi.

L’orientation vers un ESAT (établissement et service d’aide par le travail) reste possible après un diagnostic professionnel. Déjà testé dans 11 agences pilotes, ce dispositif sera généralisé en 2027.

2. Des dispositifs de transition professionnelle pérennisés

Deux mesures expérimentales deviennent permanentes :

• Le CDD “tremplin”, qui permet aux travailleurs handicapés d’acquérir de l’expérience.

• L’Entreprise Adaptée de Travail Temporaire (EATT), facilitant leur insertion dans l’emploi ordinaire.

3. Extension des droits liés à la reconnaissance de travailleur handicapé (RQTH)

Depuis janvier 2024, certains bénéficiaires de l’obligation d’emploi accèdent à des dispositifs sans avoir à demander la RQTH. De plus, une équivalence RQTH est accordée aux jeunes de 15 à 20 ans, simplifiant leur insertion professionnelle.

4. De nouveaux droits pour les travailleurs en ESAT

Dès juillet 2024, les travailleurs en ESAT bénéficient de titres restaurants, chèques vacances et prise en charge des frais de transport. Ils obtiennent aussi le droit syndical et le droit de grève, tout en conservant leur statut protégé.

En bref, cette loi facilite l’accès des travailleurs handicapés au marché du travail et améliore leurs conditions dans les structures adaptées.

 

L’aide au maintien dans l’emploi des personnes handicapées en fin de carrière – Aide suspendue jusqu’à la fin de l’année 2025 

Une aide existe pour les salariés handicapés seniors, âgés de 52 ans et plus, en CDI, pour lesquels le médecin du travail préconise une réduction du temps de travail. Cette aide a pour but de permettre à l’employeur de maintenir l’emploi du travailleur handicapé jusqu’à son départ à la retraite. Cela peut être appliqué pour une polyarthrite rhumatoïde.

Sachez que ces aides peuvent être sollicitées par toute entreprise privée, quelle que soit sa taille, lorsqu’elle souhaite embaucher un travailleur reconnu handicapé. Mais leur obtention n’est pas automatique : elle est soumise à certaines conditions. Dans tous les cas, ce sont les organismes de placement spécialisés, tels que l’AGEFIPH, qui doivent examiner les demandes et prescrire ces aides.

Le parcours PLIE : Plan Local Pour l’Insertion et l’Emploi
Concerne les personnes travailleurs handicapés (RQTH) sans ou avec peu de qualification. Il s’agit d’un accompagnement socio-professionnel par un référent unique, autour de la construction du parcours professionnel en tenant compte des difficultés connexes (sociales, santé, familiales, financières etc.).
Le contrat unique d’insertion (CUI)
Le CUI-CAE (Contrat d’Accompagnement vers l’Emploi) concerne le secteur non marchand (administration publique ou secteur associatif)

Le CUI- CIE (Contrat Initiative Emploi) concerne le secteur marchand (entreprises privées).

Ces contrats ont pour but de faciliter l’embauche des demandeurs rencontrant des difficultés d’accès à l’emploi, notamment les travailleurs handicapés (RQTH) et les plus de 50 ans : possibilité de contrat CDD de 6 mois à 5 ans avec engagement de l’employeur dans la mise en place d’action de formation. Une aide financière est versée à l’employeur avec un allègement des charges sociales pour le secteur marchand, et exonération de charges sociales pour le secteur non marchand.
Le contrat CIE-Starter
Concerne les demandeurs d’emploi de moins de 30 ans rencontrant des difficultés d’insertion professionnelle reconnu travailleur handicapé (RQTH) ou résidant en quartier prioritaire. Il s’agit de contrat de type CDI ou CDD d’une durée maximale de 2 ans et concernant le secteur marchand (entreprises privées). Une aide financière est versée à l’employeur (45 % du SMIC horaire brut pour une durée de 6 mois min et allant jusqu'à 24 mois).

 
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