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Devenir indépendant / Créer une société – Demandeur indemnisé

Mis à jour le 25/04/25

Créer son entreprise : une opportunité pour concilier maladie et vie professionnelle

Se lancer dans la création d’entreprise peut être une formidable opportunité pour les personnes en situation de maladie chronique, en affection de longue durée (ALD) ou en situation de handicap. Face aux défis liés à l’accès à l’emploi salarié, entreprendre peut permettre de reprendre le contrôle de son avenir professionnel en conciliant activité économique et contraintes de santé.

Créer son propre emploi, c’est avant tout s’offrir la liberté d’aménager son rythme de travail en fonction de ses besoins, de choisir un domaine en adéquation avec ses compétences et aspirations, et de redonner du sens à son parcours. C’est aussi une démarche qui permet d’exploiter ses talents et de valoriser son expérience, tout en s’affranchissant des barrières souvent présentes sur le marché du travail.

De plus, de nombreux dispositifs existent pour accompagner et soutenir les entrepreneurs en situation de handicap ou atteints d’une maladie chronique : aides financières, accompagnement personnalisé, dispositifs d’aménagement du travail… Autant de ressources qui facilitent la réussite d’un projet entrepreneurial.

Se lancer dans l’entrepreneuriat, c’est donc transformer une contrainte en opportunité, en devenant acteur de son avenir professionnel tout en construisant une activité adaptée à ses besoins.

Créer son entreprise en tant que demandeur d’emploi : un levier pour mobiliser les aides et sécuriser son projet

Lorsqu’on est demandeur d’emploi, la création d’entreprise ouvre l’accès à un ensemble d’aides financières et d’accompagnements qui permettent de sécuriser son projet et d’en maximiser les chances de réussite.

D’abord, il est possible de maintenir tout ou partie de ses allocations chômage (ARE) tout en lançant son activité, grâce au dispositif de cumul de l’ARE avec les revenus d’activité. Cela permet de bénéficier d’un revenu stable le temps que l’entreprise devienne rentable. Une autre option consiste à solliciter l’Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise (ARCE), qui permet de percevoir une partie de ses droits sous forme de capital pour financer les premiers investissements.

Ensuite, plusieurs aides spécifiques sont accessibles selon la situation du créateur :

• L’ACRE (Aide à la Création ou à la Reprise d’Entreprise), qui offre une exonération partielle de charges sociales durant la première année d’activité.

• Les aides de l’Agefiph pour les personnes en situation de handicap, comprenant un soutien financier et un accompagnement personnalisé.

• Les dispositifs régionaux et locaux, qui peuvent proposer des subventions, des prêts d’honneur ou des exonérations fiscales.

Au-delà de l’aspect financier, entreprendre en tant que demandeur d’emploi permet également de bénéficier d’un accompagnement renforcé, via Pôle emploi, les chambres de commerce, ou encore des réseaux spécialisés comme BGE ou les incubateurs dédiés.

Ainsi, créer son entreprise en étant demandeur d’emploi, c’est transformer une période d’inactivité en opportunité en s’appuyant sur des dispositifs d’aide pour lancer son projet dans les meilleures conditions.

Les aides proposées par France Travail :

Activ’Créa 

Ce dispositif vous permet d’explorer la création ou la reprise d’entreprise comme une solution pour votre retour à l’emploi. Il est proposé par France Travail et dure jusqu’à trois mois.

Il vous aide à :

  • Clarifier votre projet et structurer vos idées.
  • Identifier vos compétences et motivations.
  • Découvrir les étapes essentielles à la création d’entreprise.
  • Élaborer un plan d’action personnalisé.

L’inscription se fait via votre espace personnel sur le site de France Travail ou auprès de votre conseiller. 

L’ACRE (Aide à la création ou à la reprise d’entreprise)

Ce dispositif vous permet de bénéficier d’une exonération partielle des cotisations sociales pendant les premiers mois de votre activité, sous conditions de revenus.

  • Exonération : 50 % des charges sociales pendant 12 mois.
  • Seuil de revenus : exonération accordée uniquement si vos revenus restent inférieurs à 30 393 €.
  • Demande : à effectuer au moment de la création de l’entreprise via le Guichet unique.

L’ARCE (Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise)

Si vous êtes bénéficiaire de l’ARE (Allocation de Retour à l’Emploi), vous pouvez demander l’ARCE. Cette aide consiste en un versement en capital de 60 % des droits restants à l’ARE.

  • Versement en deux fois : 50 % à la création et 50 % six mois après.
  • Condition : avoir obtenu l’ACRE.

Les autres aides

Les dispositifs d’accompagnement à la création et à la reprise d’entreprise proposés par les régions (ancien dispositif (NACRE)

Depuis 2017, l’accompagnement à la création et à la reprise d’entreprise relève de la compétence des Régions, qui mettent en place des dispositifs adaptés aux besoins des porteurs de projet sur leur territoire. Ces dispositifs peuvent inclure un accompagnement personnalisé, des aides financières, ou encore un accès facilité à des prêts et garanties bancaires.

Désormais, chaque région propose son propre dispositif d’accompagnement à la création d’entreprise (ex-Nacre). Cela peut consister en une aide au montage du projet de création, une aide à sa structuration financière et/ou un suivi du développement de l’entreprise.

Les conditions d’éligibilité et les modalités de la demande varient également selon la région.

Vous pouvez retrouver la liste des dispositifs d’accompagnement proposés par chaque région sur le site de Bpifrance.

Les Boutiques de Gestion des Entreprises (BGE) :

Même sans être inscrit à France Travail, vous pouvez bénéficier du réseau associatif BGE (Boutique de Gestion des Entreprises), pour vous conseiller sur la création d’entreprise et être accompagné dans la structuration du projet, sur les questions relatives au financement, sur les outils et moyens pour développer l’activité et la pérenniser etc. Des formations peuvent vous être proposées autour de la gestion d’une activité de manière générale (comptabilité, webmarketing, ressources humaines etc.).

Les aides des Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI) :

Les CCI proposent plusieurs services aux créateurs d’entreprise :

  • Un accompagnement personnalisé sur la structuration du projet.
  • Des informations sur les aides financières, fiscales et sociales disponibles.
  • Un accès à des formations et des conseils techniques.

N’hésitez pas à faire un point avec un de ses conseillers, il pourra vous renseigner sur les aides financières, fiscales et sociales d’une part, et d’autre part sur les aides techniques. 

Les aides spécifiques pour les travailleurs handicapés 

Si vous êtes reconnu travailleur handicapé vous pouvez bénéficier d’aides en sollicitant l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées). L’Agefiph peut vous accorder des aides à la création d’entreprise :

Aides financières :

  • Aide à la création : Jusqu’à 3 000 € pour un projet d’au moins 7 500 €, avec un apport personnel de 1 200 € minimum.
  • Aide aux déplacements professionnels : 5 000 € forfaitaires, renouvelables chaque année.
  • Aide humaine à la compensation du handicap : jusqu’à 4 000 €.

Aides non financières :

  • Accompagnement individualisé jusqu’à 3 ans après la création de l’entreprise.
  • Formation à la gestion (jusqu’à 250 heures).
  • Garantie d’emprunt bancaire pour faciliter l’accès au crédit.
  • Micro-assurance sur 3 ans (multirisques professionnelles, prévoyance et santé).

L’aide est :

  • Cumulable avec les aides délivrées par France Travail et les autres aides de l’Agefiph.
  • Non renouvelable, elle n’est versée qu’une seule fois.

A savoir : Une fois votre activité créée, vous pourrez bénéficier de deux autres aides de l’Agefiph, l’aide à l’insertion professionnelle si vous embauchez des salariés eux-mêmes handicapés et une subvention pour l’adaptation des locaux de votre entreprise à votre handicap ou à celui de vos salariés.

Comment bénéficier de l’aide à la création d’entreprise de l’Agefiph ?

Il faut impérativement en faire la demande avant l’inscription au CFE (Centre de Formalité des Entreprises). C’est surtout la viabilité de votre projet qui déterminera votre éligibilité à cette aide de l’Agefiph.

Les pièces les plus importantes à fournir à l’Agefiph sont :

  • Le formulaire de demande de subvention à télécharger à cette adresse :
    http://www.agefiph.fr/
    C’est le même dossier de subvention pour toutes les aides à l’Agefiph donc ne vous étonnez pas que l’on vous demande des renseignements sur votre employeur ou encore le nombre de salariés handicapés de votre entreprise ! L’Agefiph saura faire le tri parmi les informations renseignées en fonction de la spécificité de votre demande.
  • L’exposé détaillé du projet sur papier libre c’est-à-dire le business plan et le calendrier prévisionnel.
  • Le plan de financement complet : besoins financiers avec pièces justificatives (devis ou factures), les justificatifs des ressources financières acquises ou sollicitées (fonds propres, emprunts, autres aides …) et le montant demandé à l’Agefiph.
  • Les comptes de résultats prévisionnels sur 3 ans (en cas de rachat d’entreprise, les rapports de comptabilité des 3 dernières années).
En partenariat avec UCB