Créer son entreprise quand on est en Affection Longue Durée (ALD) et au chômage est non seulement possible, mais souvent une véritable chance de rebondir.
Cette démarche permet de reprendre la main sur sa vie professionnelle, d’aménager son rythme en fonction de sa santé et de valoriser ses compétences.
De nombreuses personnes en ALD rencontrent des difficultés pour retrouver un emploi salarié compatible avec leurs contraintes de santé.
Se lancer dans la création d’entreprise offre alors plusieurs avantages :
Adapter son temps de travail à ses besoins physiques et médicaux.
Reprendre confiance en soi et retrouver un sens professionnel.
Valoriser son expérience et ses savoir-faire.
Transformer une contrainte en opportunité, en devenant acteur de son avenir.
Grâce aux aides disponibles (France Travail, Agefiph, BGE, Régions…), il est possible de sécuriser son projet tout en bénéficiant d’un accompagnement complet.
Le réseau BGE aide gratuitement les porteurs de projet à chaque étape :
Définir et structurer l’idée.
Élaborer un business plan.
Trouver des financements.
Suivre des formations (comptabilité, webmarketing, gestion…).
Consultez www.bge.asso.fr pour trouver une antenne près de chez vous.
France Travail (ex-Pôle emploi) propose plusieurs dispositifs selon votre situation :
Ce programme de 3 mois vous aide à :
Explorer la création ou la reprise d’entreprise.
Identifier vos motivations et compétences.
Construire un plan d’action clair.
Inscription via votre espace personnel sur francetravail.fr ou auprès de votre conseiller.
Exonération de 50 % des cotisations sociales pendant 12 mois.
Condition : revenus inférieurs à 30 393 € par an.
À demander au moment de la création via le Guichet unique.
Si vous percevez l’ARE, vous pouvez transformer une partie de vos droits en capital :
60 % des droits restants, versés en deux fois (50 % à la création, 50 % six mois plus tard).
Condition : avoir obtenu l’ACRE.
Vous pouvez cumuler revenus d’activité et allocation chômage, le temps que votre entreprise devienne rentable.
Depuis 2017, les Régions gèrent directement l’accompagnement à la création d’entreprise (ancien dispositif NACRE).
Elles proposent selon les territoires :
Des prêts d’honneur sans intérêt.
Des subventions ou exonérations fiscales.
Un accompagnement personnalisé au montage du projet.
Retrouvez les aides disponibles sur le site Bpifrance.
Les CCI proposent :
Des formations à la gestion d’entreprise.
Des conseils sur les statuts juridiques, la fiscalité et les démarches administratives.
Un accompagnement individuel pour trouver les aides financières adaptées.
Prenez contact avec votre CCI locale pour être guidé pas à pas.
Si votre maladie chronique (comme la polyarthrite rhumatoïde) a entraîné une Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH), vous pouvez bénéficier des aides de l’Agefiph pour créer votre activité.
Aide à la création : jusqu’à 3 000 € pour un projet d’au moins 7 500 €, avec 1 200 € d’apport personnel.
Aide aux déplacements professionnels : 5 000 €, renouvelable chaque année.
Aide humaine à la compensation du handicap : jusqu’à 4 000 €.
Accompagnement personnalisé jusqu’à 3 ans après la création.
Formation à la gestion (jusqu’à 250 heures).
Garantie d’emprunt bancaire pour faciliter le crédit.
Micro-assurance sur 3 ans (santé, prévoyance, multirisque professionnelle).
Ces aides peuvent se cumuler avec celles de France Travail ou de la Région.
Aide à l’insertion professionnelle si vous embauchez un salarié handicapé.
Subvention pour adapter vos locaux à votre handicap ou à celui de vos collaborateurs.
La demande doit être faite avant votre inscription au CFE (Centre de Formalités des Entreprises).
L’Agefiph étudie la viabilité du projet et le plan de financement.
Le formulaire de subvention, disponible sur www.agefiph.fr.
Un exposé détaillé du projet (business plan et calendrier).
Le plan de financement complet (devis, justificatifs, ressources mobilisées).
Les comptes de résultats prévisionnels sur 3 ans (ou bilans précédents en cas de reprise).
Ne soyez pas surpris si le formulaire contient des questions sur le nombre de salariés : c’est le même pour toutes les aides, et l’Agefiph fera le tri selon votre demande.
La distinction entre demandeur d’emploi indemnisé et non indemnisé est essentielle, car elle détermine les aides financières auxquelles vous pouvez prétendre pour lancer votre activité.
Vous percevez une allocation de retour à l’emploi (ARE) versée par France Travail.
Cette situation ouvre deux grandes possibilités :
Vous pouvez cumuler une partie de votre allocation chômage avec les revenus de votre activité indépendante.
Ce cumul permet de sécuriser votre transition le temps que votre entreprise dégage des revenus suffisants.
Exemple : vous touchez 900 € d’ARE, et vous générez 400 € de revenus mensuels → une partie de votre ARE est maintenue selon les calculs de France Travail.
Vous pouvez choisir de recevoir 60 % de vos droits restants sous forme de capital (Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise – ARCE).
Versement en deux fois : 50 % à la création, 50 % six mois plus tard.
Condition : avoir obtenu l’ACRE (exonération partielle de charges sociales).
Ce capital sert à financer les premiers investissements ou le lancement de votre activité.
ACRE : réduction de 50 % des cotisations sociales pendant 12 mois.
Activ’Créa : accompagnement pour définir et structurer le projet.
Accompagnement personnalisé France Travail / BGE / CCI.
Ces aides offrent une stabilité financière et un soutien renforcé pendant le démarrage de votre activité.
Vous êtes inscrit à France Travail, mais vous ne percevez aucune allocation chômage (ARE).
Cela peut concerner les personnes dont les droits sont épuisés, ou celles n’ayant jamais cotisé à l’assurance chômage.
Même sans indemnisation, vous pouvez accéder à plusieurs aides et accompagnements :
Ce dispositif gratuit vous aide à :
Explorer la faisabilité de votre projet.
Identifier vos forces et compétences.
Élaborer un plan d’action personnalisé.
Vous pouvez bénéficier de l’exonération de cotisations sociales (ACRE) si votre revenu reste inférieur à 30 393 € la première année.
Cela permet d’alléger vos charges au lancement de l’activité.
Les Régions peuvent accorder :
Des prêts d’honneur ou microcrédits.
Des subventions à la création.
Des formations gratuites à la gestion d’entreprise.
Si vous êtes reconnu travailleur handicapé (RQTH), vous pouvez obtenir :
Jusqu’à 3 000 € d’aide à la création d’entreprise,
Un accompagnement sur 3 ans,
Une formation à la gestion,
Et une garantie d’emprunt bancaire.
Même sans allocation chômage, ces dispositifs permettent de sécuriser votre projet et de bénéficier d’un accompagnement durable.