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Parler de sa RQTH en entretien d’embauche : comment bien s’y préparer

Mis à jour le 28 octobre 2025parler de sa RQTH en entretien

Quand on vit avec une Affection de Longue Durée (ALD) comme la polyarthrite rhumatoïde, reprendre le travail n’est pas toujours simple.
La maladie est souvent invisible, et la question se pose : faut-il parler de sa RQTH en entretien d’embauche ?

Cet article t’aide à y voir clair pour préparer ton retour à l’emploi en toute sérénité.

Parler ou non de sa RQTH : un choix personnel

Tu n’as aucune obligation légale d’informer ton futur employeur de ton état de santé.
Pendant un entretien, personne ne peut t’interroger sur ta maladie ou ton handicap.
Tu restes libre de choisir si tu veux en parler — ou non.

Ce choix dépend de ton confort, de la nature du poste et de ton besoin éventuel d’aménagements.

Ne rien dire, c’est être jugé uniquement sur tes compétences.
En parler, c’est permettre un environnement de travail mieux adapté.

Il n’existe pas de bonne ou mauvaise décision : il s’agit de la tienne.

Avant l’entretien : réfléchis à ta stratégie

Avant ton entretien, pose-toi ces trois questions simples :

  1. Mon handicap nécessite-t-il un aménagement du poste (horaires, matériel, rythme, posture) ?

  2. Suis-je à l’aise pour évoquer ma situation sans me sentir fragilisé ?

  3. L’entreprise est-elle sensibilisée au handicap (label, politique RSE, entreprise publique, etc.) ?

Si tu penses qu’un aménagement est nécessaire, il peut être utile d’en parler tôt pour anticiper les démarches.
Si ta maladie est stable et n’impacte pas ton travail, tu peux choisir d’en parler plus tard, une fois embauché.

Comment parler de sa RQTH en entretien

Si tu décides d’aborder ta RQTH, fais-le de façon positive et constructive.
Ton objectif : rassurer et montrer que tu maîtrises ta situation.

Quelques conseils simples :

  • Présente des solutions plutôt que des limites.

  • Explique comment tu t’organises pour être efficace malgré ta maladie.

  • Mets en avant tes compétences, ton expérience et ton adaptabilité.

Exemple :
« Ma reconnaissance RQTH m’a permis d’adapter mon poste précédent. Aujourd’hui, j’ai trouvé un équilibre qui me permet d’être pleinement efficace au quotidien. »

Astuce : aborde le sujet à la fin de l’entretien, après avoir mis en avant tes atouts.

Pourquoi parler de sa RQTH peut être un avantage

Mentionner ta RQTH peut ouvrir l’accès à des dispositifs utiles :

  • Aides à l’embauche pour l’employeur (Agefiph, Fiphfp).

  • Aménagement du poste de travail (mobilier, matériel, organisation).

  • Formations adaptées ou accompagnement spécifique.

  • Recrutements réservés aux travailleurs handicapés dans la fonction publique.

  • Accompagnement personnalisé par Cap Emploi pour sécuriser ton intégration.

Ces dispositifs sont conçus pour favoriser ton recrutement, pas pour te freiner.

Si tu préfères ne pas en parler

C’est ton droit. Tu peux tout à fait :

  • Te concentrer sur tes compétences, ton expérience et tes réussites.

  • Parler de ta capacité à t’adapter sans évoquer ta maladie.

  • Attendre d’avoir signé ton contrat pour informer ton futur employeur ou le médecin du travail.

Le médecin du travail reste ton interlocuteur confidentiel : il peut recommander des aménagements sans mentionner la nature de ta maladie.

Les bons interlocuteurs pour t’aider

Si tu hésites encore, plusieurs acteurs peuvent t’accompagner :

  • Cap Emploi : t’aide à préparer l’entretien et à choisir quand et comment parler de ta RQTH.

  • Médecin du travail : évalue les besoins d’adaptation sans révéler d’informations médicales.

  • Agefiph : conseille ton futur employeur sur les aides possibles.

  • Associations de patients comme l’ANDAR, qui peuvent t’aider à formuler ton discours.

En partenariat avec UCB